Cas concret : le passage à un chauffage à granules est-il rentable ?

Beaucoup de candidats à la rénovation énergétique se posent cette question. Pour y répondre simplement, nous prenons l’exemple d’une famille rencontrée à l’occasion, pour établir un comparatif, en tenant compte de l’économie en combustible et des coûts d’installation, diminué des avantages fiscaux.

Par la rédaction


Le chauffage au fioul tend à disparaître avec une baisse notable de son exploitation. Cela est notamment dû au fait que son prix est volatil et qu’il reste fortement corrélé au prix du baril. Cette baisse d’exploitation engendre automatiquement une hausse des achats de poêles à granulés ou à pellets. En effet, cette technologie est à l’inverse, très économique au quotidien. De plus, le granulé de bois étant un combustible naturel, il est capable de chauffer plus rapidement que le chauffage au fioul. Enfin, les poêles à granulés développent un système de combustion plus propre en émettant peu de CO2. C’est pourquoi cette énergie occupe déjà près de 7 millions de foyers et continue de se développer. Tout porte à croire que se chauffer aux granulés de bois est intéressant, mais est-ce vraiment rentable ?

Le chauffage au granulé de bois est-il rentable ?

Prenons le cas de la famille d’Alixe et Pierre, deux enfants, représentative du foyer moyen en France. Après avoir pris des conseils pour faire des économies de chauffage, ils souhaitent s’orienter vers une solution de chauffage au bois. Ils disposent d’un logement de 100 m² dans la Sarthe et consomment environ 11 500 kWh par an. Selon leurs factures, 100 kWh leur coûtait 9,55 € en 2018, le tarif a depuis peu évolué et se positionne aujourd’hui environ à 9,70 € pour 100 kWh. Aujourd’hui, la famille Dupont alloue 1115,50 € de ses revenus au chauffage.
En comparaison, le coût du chauffage à pellets s’élevait à 5,70 € pour 100kwh en 2018 (selon les chiffres officiels du ministère de la Transition écologique). Aujourd’hui, il se situe plutôt aux alentours d’un prix plafonné à 6,30 €. Par conséquent, cette famille se chauffait au granulé de bois, elle aurait payé 724,50 € maximum par an, soit une économie annuelle de 391 €.
Cependant, il faut tenir compte des coûts d’installation du poêle à pellets qui ne sont pas sans conséquence. En effet, son coût d’installation peut s’élever à 1820 € selon l’étude portée par l’association UFC-Que choisir.
Cependant, l’état propose une remise fiscale via le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) afin d’accélérer la transition écologique. Mais pour se voir accorder une aide fiscale, il faut répondre à certains critères. En effet :

  • l’aide est accordée aux propriétaires de plus de 2 ans.

  • le taux appliqué ne dépasse pas 30 % des dépenses éligibles et dépend du revenu fiscal du foyer

  • l’installation devra être réalisée par un professionnel affilié à une entreprise certifiée RGE.

Enfin, l’installation devra respecter les normes en vigueur afin de prouver les économies d’énergies. Par conséquent l’aide permet de réduire la facture à moins de 800 € en moyenne.  


Le chauffage au fioul, une technologie bientôt obsolète

En résumé, l’exemple de cette famille montre qu’elle peut économiser 391 € à l’usage. En intégrant les coûts d’installation de la chaudière, il ne faudra que 2 ans pour amortir l’investissement et commencer à économiser près de 400 € par an. De plus, si la famille opte pour un appareil compatible avec l’usage de bûches, la rentabilité pourrait être atteinte encore plus vite puisque dans certaines conditions, l’accès au bois peut être gratuit, voire fortement remisé.
En définitive, on peut dire que le chauffage au granulé à bois est rentable à moyen terme en profitant de la faible consommation au quotidien ainsi que des aides fiscales. De plus, outre l’aspect économique, il faut également tenir compte du fait que contrairement au fioul, le bois est plus respectueux de l’environnement en émettant peu de CO2. C’est pourquoi l’état prend les mesures incitatives nécessaires afin de faire progresser le nombre de ménages chauffés au granulé de bois de 7 millions à plus de 9 millions d’ici 2028.